Lorsque vous entendez parler de la Bourse de Paris, vous imaginez peut-être des dizaines de traders amassés dans le Palais Brongniart en train de crier pour essayer d’acheter ou de vendre un titre au meilleur prix. Dans ce cas, je suis désolé de casser votre rêve mais depuis 1988, pour le marché actions et 1998 pour le marché des dérivés, la négociation à la criée n’existe plus en France.
Les traders sont désormais installés devant leurs ordinateurs dans les salles de marchés des banques.
Investir sur la bourse de Paris
Mais alors, qu’est-ce que la Bourse de Paris ? En fait, ce n’est rien d’autre que la filiale française de l’entreprise Euronext, une société de droit privé chargée d’organiser les activités financières sur la place de Paris.
Depuis sa création jusqu’à sa fusion au sein de NYSE Euronext, la Bourse de Paris a connu de nombreuses évolutions. Je vous propose de retracer l’histoire de cette place financière dont le site emblématique est le Palais Brongniart.
La Bourse de Paris aussi appelée « place de Paris » représente le marché officiel des actions en France. Depuis la fin des années 1980, cette place boursière est un marché entièrement électronique. Rebaptisée Euronext Paris, elle est devenue une filiale d’Euronext en 2000.
En 2007, le groupe a fusionné avec le NYSE pour donner naissance à la société Holding NYSE Euronext dont le siège est établi à New York. La place de Paris a toutefois conservé un statut de siège international.
Histoire de la Bourse de Paris et dates-clés
Comment fonctionne la Bourse de Paris ?
Bourse de Paris acheter et de vendre des actions
Les principaux indices de la Bourse de Paris
Bourse de Paris : comment bien débuter ?
Histoire de la Bourse de Paris et dates-clés
Il faut savoir que l’existence de sociétés par actions en France est ancienne. La Compagnie des Indes orientales et occidentales et la Compagnie d’Afrique étaient des sociétés de ce type. La banque générale est également une société par actions. Créée par John Law en 1716, elle a donné lieu à une spéculation effrénée puis à une véritable chute sur les marchés.
La Bourse de Paris est née suite à un arrêt établi par le Conseil d’Etat du roi en 1724 pour donner du sens et surtout rétablir de l’ordre dans l’échange des actions après la banqueroute de Law. La banque, incapable de faire face à ses engagements devait fermer et Law a été obligé de fuir à l’étranger. Les conséquences de la faillite de ce système ont été particulièrement graves car la méfiance éprouvée par les Français à l’égard des activités bancaires et le gouvernement, perdurera jusqu’à la Révolution.
La présence des femmes à la Bourse de Paris sera proscrite jusqu’en 1967.
Après avoir occupé l’Hôtel de Nevers, la Bourse de Paris s’est emparée de nombreux sites parisiens. En 1808, Napoléon 1er a posé la première pierre du Palais Brongniart destiné à accueillir cette place financière.
Pour l’Empereur, il s’agissait avant tout d’une institution considérée d’ordre public et appréhendée comme « le thermomètre de la confiance politique » à cause de la présence des rentes constituées 5 %. Ces dernières résultent de la banqueroute des deux tiers, votée sous le Directoire. Les rentes constituées représentent l’essentiel de la cote officielle, leur cours est suivi de très près par Napoléon Bonaparte.
Le bâtiment est finalement inauguré en 1826 et la Bourse de Paris provisoirement installée au Palais-Royal y prend définitivement place. Ce lieu devient ainsi le cœur de l’activité financière du 19ème siècle.
Dans les années 1840, la réputation internationale des charbonnages wallons est telle que plusieurs mines de charbon belges sont les premières sociétés industrielles à profiter d’une cotation officielle à la Bourse de Paris. La première cotation de société étrangère remonte à 1834 avec la Banca Romana suivie par la Banque de Belgique.
À la fin du 19ème siècle, l’histoire des mines s’accélère avec la cotation et dans les années 1890 de nombreuses mines d’or d’Afrique du Sud deviennent une véritable attraction à la Bourse de Paris. Dès 1905, l’Afrique du Sud s’est hissée au premier rang mondial, devant l’Australie.
Huit ans plus tard, l’or représente près de la moitié de son revenu, 80 % de ses exportations et 40 % de la production mondiale. Pour en savoir plus sur l’histoire de la Bourse de Paris, vous pouvez lire Le Grand Méchant Marché de l’économiste David Thesmar qui précise d’ailleurs que cette place financière n’avait pas grand-chose à envier aux Bourses anglo-saxonnes excepté l’absence d’investisseurs de long terme.
Dans un autre ouvrage que je vous conseille et intitulé Si la Bourse m’était contée d’André Kostolany, l’auteur explique que la première Bourse de valeurs organisée en Europe est née à Anvers en 1592.
Cependant, il a fallu attendre 1613 en France pour qu’un lieu soit dédié à ce type d’échanges. Jusqu’à la fin des années 1980, la Bourse de Paris a été gérée par des agents de change qui bénéficiaient d’un monopole sur la cotation. Après cette période, la Bourse de Paris, qui fonctionnait jusque-là principalement à la criée s’est modernisée.
Le système de CAC (Cotation assistée en continu) a été introduit de manière progressive entre 1986 et 1989. D’autres réformes institutionnelles ont suivi cette informatisation et notamment l’apparition de nouvelles sociétés de Bourse. La Société des Bourses Françaises (SBF) a remplacé la Compagnie des agents de change.
À partir de 1989, des marchés organisés de produits financiers dérivés ont été créés à l’image du MATIF et du MONEP aujourd’hui regroupés sous l’appellation Euronext.Liffe. En effet, Euronext a racheté le LIFFE ou London International Financial Futures and options Exchange en 2002. Dès la fin des années 1990 et après la mise en place du nouveau système de cotation (NSC), une initiative de fusion a été lancée entre diverses bourses européennes. En 2007, Euronext a ainsi fusionné avec le NYSE pour donner naissance à la société holding NYSE Euronext.
Comment fonctionne la Bourse de Paris ?
Si auparavant, la négociation se réalisait à la criée, depuis la fin des années 1980, la Bourse de Paris est un marché électronique notamment grâce au système CAC remplacé en 1990 par la technologie NSC. La Bourse de Paris est généralement considérée comme un marché dirigé par les ordres et les marchés d’agence.
Je rappelle également que les prix des actions cotées sont déterminés par la rencontre entre les ordres d’achat et de vente au sein d’un carnet d’ordres centralisé. Le carnet d’ordres synthétise les positions prises par les acheteurs et les vendeurs. Parfois, il arrive que des intermédiaires appelés « teneurs de marché » interviennent dans l’animation de la cotation de certaines valeurs. Leur mission consiste à placer des ordres en attente pour garantir l’existence d’une contrepartie.
En revanche, la négociation des actions est fonction de leur liquidité. Ainsi, les actions liquides sont cotées en continu de 9H à 17H30 alors que les valeurs dont la liquidité est moins importante sont cotées à des horaires prédéterminés, par fixing. Je précise qu’un titre est considéré comme liquide dès lors qu’il fait l’objet d’au moins 2.500 transactions par an.
Commençons par voir comment la Bourse de Paris est organisée. Jusqu’en 1988, des officiers ministériels ou agents de change détenaient le monopole des transactions boursières. Toutefois, le Krash de 1987 a modifié cette organisation. Les agents de change ont été remplacés par des sociétés de Bourse. En plus de ces intermédiaires financiers, il existe plusieurs organismes chargés de gérer le fonctionnement des marchés et de contrôler ses acteurs :
Euronext
Cette société a pour principale mission de veiller au bon déroulement de la cotation des valeurs. Elle peut ainsi intervenir pour interrompre la cotation lorsque des irrégularités ou des événements pouvant entraîner une spéculation injustifiée se produisent. Elle doit également assurer le calcul et la cotation des indices comme le CAC 40 et promouvoir la place financière en France comme à l’étranger.
Rappelons qu’Euronext est la fusion de plusieurs bourses européennes (Amsterdam, Paris, Bruxelles et Lisbonne). L’objectif d’Euronext, comme toute société, est de gagner un maximum d’argent. Par exemple, si vous représentez une entreprise et voulez être coté en Bourse, vous devrez payer à Euronext des frais de cotation. Si vous êtes un investisseur et que vous souhaitez acheter les actions d’une société cotée sur Euronext, vous allez devoir payer des frais de transaction.
Par ailleurs, si vous êtes un intermédiaire financier et que vous désirez accéder aux cours en direct, vous devrez également payer pour accéder aux données. En 2014, ces différents frais ont permis au groupe Euronext de réaliser un chiffre d’affaires de 458,5 millions d’euros. Finalement, les choses ne se portent pas trop mal pour Euronext…
Mais alors, si je veux acheter une action cotée à la Bourse de Paris, suis-je obligé de passer par l’intermédiaire de la société Euronext ? Pour faire simple, jusqu’en novembre 2007, oui ! Jusqu’à cette date, les opérateurs historiques comme Euronext étaient en situation de monopole et aucune autre entreprise ne pouvait rivaliser en termes de services et de prix. Résultat, les frais de transaction pour les investisseurs étaient élevés.
C’est la directive européenne MIF (Marché d’Instruments Financiers) qui, en 2007, a ouvert le marché à la concurrence. De nouveaux acteurs ont ainsi émergés comme les plateformes électroniques alternatives mais aussi des prestataires de services d’investissement qui exécutent eux-mêmes les ordres de leurs clients en se portant contrepartie.
Cela signifie que désormais, lorsque vous passez un ordre boursier, l’intermédiaire chargé d’exécuter votre ordre (un courtier en bourse en ligne ou votre banque) peut passer par Euronext ou d’autres plateformes alternatives comme BATS Chi-X, Turquoise ou Equis pour offrir le coût total le plus faible.
Il est donc important de comprendre que les places boursières sont en réalité des entreprises comme les autres et qu’elles ont pour objectif de réaliser des profits sur un marché plus ou moins concurrentiel.
L’Autorité des marchés financiers (AMF)
L’AMF a été créée en 2003 suite à la fusion de plusieurs organismes : la Commission des opérations de Bourse (COB), le Conseil des marchés financiers (CMF) ainsi que le Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF). L’AMF est totalement indépendante et a trois principales missions : la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers et tout autre placement donnant lieu à un appel public d’épargne ; l’information des investisseurs ; assurer le bon fonctionnement des marchés financiers.
Bourse de Paris acheter et de vendre des actions
Maintenant que nous avons vu comment est organisée la Bourse de Paris, voyons comment elle fonctionne et à quel est son rôle. La Bourse de Paris permet d’acheter et de vendre des valeurs mobilières. Les échanges peuvent porter sur des actions, des obligations ou des valeurs mobilières cotées. Plus concrètement, les acheteurs et vendeurs déposent leurs ordres auprès d’intermédiaires agréés que sont les banques et les agents de change.
La confrontation de ces échanges donne naissance au cours de Bourse. Ce dernier représente la valeur estimée d’un titre à un instant précis. Pour suivre la tendance générale du marché et comparer les différentes places boursières, les investisseurs se réfèrent aux indices boursiers. Ces indices sont basés sur la moyenne des cours d’un échantillon de valeurs mobilières retenues en fonction de leur représentativité.
Ils sont utilisés pour mesurer l’évolution d’un marché ou d’un compartiment boursier. Car, en effet, sur le marché Euronext Paris, les actions sont réparties en trois groupes de capitalisation boursière :
Le compartiment A : pour les sociétés dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 milliard d’euros.
Le compartiment B : pour les sociétés dont la capitalisation boursière est comprise entre 150 millions d’euros et 1 milliard d’euros.
Le compartiment C : pour les entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à 150 millions d’euros.
Indice de la Bourse de Paris
Chaque place boursière est dotée de plusieurs indices. À Paris par exemple, vous trouverez principalement le CAC 40, le SBF 120 et le SBF 250. Le Dow Jones, le S&P 500, le Nasdaq Composite, le NIKKEI 225 sont les indices boursiers les plus connus à l’étranger.
Si vous souhaitez investir en Bourse, vous devez savoir que cette place financière fonctionne uniquement les jours ouvrables en continu de 9H à 17H30. Cependant, certains jours sont chômés en France et pas chez nos voisins. La Bourse de Paris peut donc être accessible certains jours pendant lesquels les banques françaises sont fermées.
Pour mieux comprendre : une journée à la Bourse de Paris
Pour vous apporter une illustration complète, j’ai décidé de vous détailler les cinq grandes étapes d’une journée passée à la Bourse de Paris.
La préouverture : entre 7H15 et 9H
C’est lors de la préouverture que sont enregistrés l’ensemble des ordres d’achat ou de vente dans le carnet d’ordres. Pour rappel, le prix des actions est fixé par la rencontre entre l’offre et la demande ce qui permet la détermination d’un prix d’ouverture par action. Attention toutefois, l’enregistrement des ordres n’est pas définitif. Il est possible de les retirer du carnet d’ordres à n’importe quel moment. Certains investisseurs en profitent logiquement pour bluffer les autres actionnaires en manipulant le cours des actions : il leur suffit de placer des ordres d’achat ou de vente de valeur importante au moment de la préouverture et de les retirer quelques secondes avant l’ouverture de la Bourse de Paris. Généralement, il est donc conseillé d’attendre cinq minutes après l’ouverture de la place financière pour s’assurer de la valeur des titres. Je précise qu’il n’est possible d’effectuer aucune transaction pendant cette étape. En effet, seule la saisie des ordres est réalisée.
L’ouverture : 9H
Les carnets d’ordre sont activés dès les premières secondes de l’ouverture. Les ordres d’achat ou d’offre qui trouvent leur contrepartie immédiate sont donc directement exécutés alors que les autres sont négociés.
Ouverture de la Bourse aux États-Unis : 15H30
Il s’agit d’une étape essentielle car l’influence de la Bourse américaine est si importante qu’elle impacte directement la Bourse de Paris. Elle peut par exemple déclencher des mouvements massifs de vente. Les tendances de la matinée à Paris peuvent alors être confirmées ou s’inverser en seulement quelques heures. Les effets de la Bourse américaine sur la Bourse de Paris ont toutefois tendance à s’amoindrir. En effet, les nouveaux outils (futur sur indices) permettent de connaître la tendance à l’ouverture des marchés.
Pré clôture : 17H30
Cette étape marque la fin des opérations. Les carnets d’ordres sont bloqués pour évaluer le cours de clôture ou prix de clôture par action. C’est aussi l’heure de clôture pour les produits dérivés comme les warrants ou certificats.
Clôture : 17H35
Les ordres d’achat ou de vente qui trouvent leur contrepartie immédiatement sont exécutés au cours de clôture. Comme lors du fixing d’ouverture, le cours de clôture est le prix auquel la quantité maximale de titres peut s’échanger entre les acheteurs et les vendeurs. Les ordres comportant des limites différentes sont rejetés.
Durant la séance, deux règles de priorité sont applicables :
La priorité de prix : une meilleure limite de prix aura la priorité. Ainsi, un ordre d’achat avec un prix fort sera placé prioritairement dans le carnet d’ordres alors qu’il faudra placer un ordre à un prix faible pour qu’un ordre de vente soit prioritaire.
La priorité de temps : lorsqu’un ordre est modifié (augmenté en volume ou pourvu d’une autre limite de prix par exemple), il sera renvoyé en fin de liste.
Les principaux indices de la Bourse de Paris
En France, les deux principaux indices boursiers sont le CAC 40 et le SBF 120.
CAC 40
Le CAC 40 a été créé en 1988 avec une base de 1.000 points. Comme son nom l’indique, il est composé des 40 valeurs choisies parmi les 100 premières capitalisations de la Bourse de Paris. Plusieurs critères sont pris en compte pour la sélection des actions :
– La capitalisation boursière : elle correspond au nombre de titres multiplié par la valeur du titre.
– La liquidité : il s’agit du nombre de titres disponibles dans le public.
– Le secteur : il représente un support représentatif de l’économie française.
Vous l’avez compris, le CAC 40 est l’indice phare de la Bourse de Paris. Il a atteint son niveau le plus haut en septembre 2000 à 6.922,33 points et son niveau le plus bas en janvier 1988 à 893,80 points.
Ce n’est pas Euronext qui choisit directement les sociétés qui entrent ou sortent de l’indice mais le Comité Scientifique des Indices (CSI). Cet organe est totalement indépendant pour résister aux éventuelles pressions des entreprises. Il est composé de huit membres (analystes, universitaires, profils industriels…) qui se réunissent chaque trimestre à huis-clos pour arbitrer sur la composition du CAC 40.
Ils peuvent ainsi décider du retrait d’une valeur de l’indice et de son remplacement par une autre pour plusieurs raisons comme la chute de sa capitalisation boursière ou son manque de liquidité par exemple.
Lorsque des entreprises entrent et sortent du CAC 40, il est courant d’observer de fortes variations du cours de leurs actions. En effet, de nombreux gérants indiciels réallouent leurs actifs pour refléter la nouvelle composition de l’indice. Officiellement, seuls deux critères sont pris en compte par le CSI pour décider des valeurs sortantes et entrantes : le capital flottant et le montant des capitaux échangés sur l’année écoulée.
Ne partez pas en courant, en réalité vous allez voir que c’est très simple.
Le capital flottant désigne l’ensemble des titres disponibles à l’achat ce qui exclut donc les participations de long terme. L’appartenance au CAC 40 se base alors sur la taille flottante de la société en Bourse et non pas sur la capitalisation boursière globale.
Par exemple, en décembre 2015, EDF a été retiré du CAC 40 car elle ne respectait pas ce critère. Même si la société est un poids lourd de la Bourse, 85 % de ses actions sont détenues par l’État, son flottant accessible est devenu trop faible suite à la baisse de son cours de Bourse pour se maintenir dans le CAC 40.
Le second critère est celui de la liquidité. Le montant des capitaux échangés est pris et compte mais pas le volume.
De plus, le cours de Bourse a également une influence. Euronext combine ces deux critères pour établir une moyenne et fournir ensuite un classement des sociétés cotées au CSI.
Toutefois, ce dernier ne va pas forcément sélectionner les 40 premières sociétés. Une forme de priorité aux « anciens » s’instaure afin d’éviter un turnover trop important.
Est-ce grave pour une société de sortir du CAC 40 ? Disons que cet indice représente une belle vitrine pour les sociétés et participe également à leur financement. Les entreprises qui en sortent peuvent donc perdre de la visibilité et des investisseurs potentiels.
Pour autant, on a vu de beaux rebonds après une sortie comme PSA Peugeot-Citroën sortie du CAC 40 en 2013 et revenue deux ans plus tard.
SBF 80
Le SBF 80 (Sociétés des Bourses Françaises) a été créé en 1997 avec comme base 1.000 points. Il regroupe 80 valeurs autres que celles composant le CAC 40, dont un tiers est composé des valeurs du secteur des services. Il indique plus spécifiquement l’évolution des entreprises de tailles moyennes.
SBF 120
Le SBF 120 (Sociétés des Bourses Françaises) a été créé en 1993 avec comme base 1.000 points. Il est composé des 120 valeurs parmi les 200 premières capitalisations de la Bourse de Paris. Il intègre les 40 valeurs du CAC 40 et les 80 valeurs du SBF 80.
CAC All-Tradable
Le CAC All-Tradable : Le CAC All-Tradable a remplacé le SBF 250 en 2011. Il s’agit de l’indice le plus large de la Bourse de Paris. Il regroupe 250 valeurs dont celles composant le SBF 120. Le CAC All-Tradable indique finalement l’évolution globale du marché des actions françaises. Cet indice est calculé selon la méthode du capital flottant mais est coté deux fois par jour.
CAC IT
Le CAC IT : le CAC IT a remplacé l’IT CAC en 2005 avec une base de 1.000 points. Il signifie Indice Technologique et n’est pas limité en nombre de valeurs. Les valeurs du secteur technologique appartenant au CAC All-Tradable peuvent y figurer.
CAC IT 20
Le CAC IT 20 : le CAC IT a remplacé l’IT CAC 50 en 2005 qui avait été créé en 2000 avec une base de 1.000 points. Il représente 20 valeurs du secteur technologique qui ont une capitalisation et une liquidité suffisante mais n’appartiennent pas au CAC 40.
La Bourse de Paris calcule également d’autres indices comme le CAC Next 20, le CAC Mid 100, le CAC Small 90, le CAC Mid & Small 190, le CAC all Shares. Veillez toutefois à ne pas confondre les indices boursiers français avec les indices mondiaux que sont notamment le Dow Jones Euro Stoxx 50, le Dax 30 ou encore le FTSE 100.
Bourse de Paris : comment bien débuter ?
Investir sur la Bourse de Paris nécessite de suivre plusieurs méthodes afin de faire les bons choix de placements.
1) Vous devrez tout d’abord être un investisseur autonome
Pour cela, vous devrez faire vos propres recherches (journaux, rapports annuels, documents des sociétés, sites Internet et financiers…). Il est également indispensable de suivre une formation en bourse que vous trouverez sur le site Bourse101.com. La formation débutante est gratuite et sans engagement. Que vous soyez accompagné d’un professionnel ou que vous préfériez investir seul, vous devrez dans tous les cas définir vos objectifs, étape préalable pour établir un plan d’investissement.
2) Vous devrez préparer votre plan d’investissement
Pour mettre en place votre plan d’investissement il vous faut évaluer votre situation financière et vos objectifs : combien d’argent consacrez-vous aux dépenses quotidiennes ? Quel est le montant de votre épargne consacrée aux dépenses imprévues ? Combien avez-vous besoin d’économiser pour les dépenses prévisibles comme le loyer, les frais de scolarité de votre enfant ou votre retraite ?
Si vous voulez investir sur la Bourse de Paris, vous devrez définir votre profil d’investisseur et savoir admettre vos erreurs. L’idéal est de mélanger un profil « dynamique raisonnable » et de bien se connaître.
Si vous êtes très économe dans la vie et que chaque euro compte, vous pouvez oublier les valeurs spéculatives.
L’investissement sur les titres cycliques dépendant du cycle économique de type ArcelorMittal ou Eramet génère une importante dose de risque que vous n’êtes pas forcément prêt à assumer. Votre niveau de stress peut dans ce cas vous faire prendre de mauvaises décisions de gestion en vendant à perte ou en achetant trop cher un titre.
Si vous n’aimez pas les mauvaises surprises, je vous recommande de sélectionner davantage les grandes valeurs du CAC 40 comme Vinci, Airliquide ou encore LMVH. Ces dernières évoluent très peu en séance et présentent un niveau de garantie suffisant en matière de lisibilité financière et de communication boursière.
La patience devra être de votre côté pour faire fructifier votre portefeuille ! Toutefois, si le temps n’est pas votre allié et que la prise de risque fait partie intégrante de votre quotidien, orientez-vous vers des valeurs qui décalent de 5 voire 10 % en séance. Votre résistance au stress vous permettra alors de ne pas céder à la pression quotidienne des marchés. Dans ce cas, tenez-vous prêt à affronter les rumeurs et les faux espoirs.
3) Votre portefeuille doit être diversifié
Vous désirez appliquer une stratégie d’investissement optimale ? Votre capacité à assumer le risque est une donnée centrale. La plupart des investisseurs recherchent un portefeuille équilibré composé de plusieurs types de titres.
Il s’agit le plus souvent d’un mélange d’actions, d’obligations et d’actifs monétaires. En matière de placements financiers, le choix d’un moindre risque se traduit aussi par des gains moindres. En revanche, le retour sur investissement est plus sûr.
Par exemple, les comptes d’épargne bancaires offrent des rendements assez bas mais avec une certaine sécurité. Les certificats de dépôt et les comptes à taux du marché monétaire sont également sûrs mais offrent un rendement plus élevé, de l’ordre de quelques points par an. Ce type de placement est conseillé pour les investissements de court et moyen terme c’est-à-dire lorsque vous avez besoin d’argent disponible à tout moment.
D’un autre côté, il y a les investissements à risque élevé comme les actions des entreprises peu connues, les obligations à notation basse et à haut rendement. Je vous déconseille cependant d’investir dans de tels placements sans expérience.
En effet, plus les sociétés en question présentent des risques élevés, plus le risque de perdre l’argent placé est important. Si vous souhaitez vous concentrer sur un investissement de long terme, je vous conseille de vous tourner vers la Bourse qui a historiquement offert les meilleurs taux de retour sur investissement. Rappelons qu’une plus grande prise de risque permet généralement un retour sur investissement important.
4) Savoir gérer vos placements
Avant de penser à gagner de l’argent, il est indispensable que vous limitiez vos pertes. Vous devez donc vous posez la question suivante : « combien je risque de perdre ? » et non « combien vais-je gagner ? ».
Le money management est une technique à privilégier si vous souhaitez investir sur la Bourse de Paris. J’ajoute que l’appât du gain peut rendre impulsif et vous faire prendre des positions incohérentes ou oublier les limites que vous vous étiez fixées. N’oubliez donc pas de placer des ordres de protection de type Stop Loss pour vous aider à respecter votre money management.
Par exemple, si votre capital est de 10.000 euros et votre objectif de gain journalier est de 50 euros, cela signifie qu’il faudra attendre 2 jours pour récupérer une perte journalière maximale de 100 euros. L’objectif en Bourse est de générer des gains sur la durée et non de faire un exploit de +100 % en une journée pour tout perdre la semaine suivante à cause de l’utilisation défavorable d’un levier. La stratégie que vous utilisez doit être adaptée à vos attentes.
5) Prendre en compte les éléments qui influent la Bourse de Paris
Pourquoi la Bourse varie à chaque seconde ? Quels sont les éléments qui poussent les traders à acheter ou vendre une action, un indice ? Il y a tout d’abord les résultats des entreprises : l’objectif numéro 1 en Bourse est d’investir dans des sociétés qui vont générer des bénéfices.
Lorsque les résultats des entreprises sont moins bons que ceux anticipés par les analystes, ce n’est généralement pas bon signe pour le futur proche. En plus de leurs résultats, les entreprises fournissent aussi les chiffres concernant leurs prévisions de croissance.
La macroéconomie est un élément à ne pas écarter si vous souhaitez vous lancer sur la Bourse de Paris. De quoi s’agit-il ? Elle correspond à la croissance du PIB, au chômage ou encore au suivi des dettes. Tous ces chiffres vous permettront de vous faire une idée de l’état de l’économie mondiale dans les prochains mois. Ces données peuvent être obtenues grâce au calendrier économique.
Autre paramètre important : la géopolitique. Les cas de guerre ou de conflits économiques peuvent par exemple créer un réel tremblement de terre financier. Toutefois, ce paramètre reste très difficile à prévoir. Il faut donc savoir vivre avec le risque.
L’analyse technique et graphique est à prendre en compte quotidiennement. Les graphiques d’une action, d’un indice ou de tout autre produit financier donnent de précieuses informations. Beaucoup de traders se fient uniquement aux graphiques. Cependant, cela nécessite un long apprentissage. Si vous souhaitez vous former aux graphiques boursiers, n’hésitez pas à suivre une formation en ligne sur Bourses101.com.
Vous disposerez ainsi de toutes les bases nécessaires pour spéculer sur la Bourse de Paris.
Évidemment, ce ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte. Il en existe de nombreux autres comme les attentats, épidémie, catastrophes naturelles, les politiques monétaires appliquées dans les différents pays…
6) Apprenez à utiliser rapidement les principaux ordres de Bourse
Pour maîtriser votre risque, vous devrez comprendre rapidement le fonctionnement des ordres Stop et Limite puisqu’ils permettent de protéger votre capital tout en limitant vos pertes en cas de retournement sur le marché.
L’ordre Limite vous permet de déterminer par avance un niveau de gain au-delà duquel vous souhaitez bloquer votre position. Ainsi, dès que le cours atteint ce niveau (niveau de résistance), votre ordre sera exécuté.
L’ordre Stop permet quant à lui de limiter vos pertes. Il vous faudra préalablement définir un niveau plancher (niveau de support). Lorsque le cours atteint ce niveau, vos positions sont bloquées et votre capital est protégé contre une baisse soudaine et anormale du cours.
7) Combien d’argent dois-je placer lorsque je débute en Bourse ?
C’est une question que se posent de nombreux traders débutants. L’argent que vous placez en Bourse ne doit représenter qu’une partie de votre capital. Vous ne devez pas avoir besoin de cet argent à court terme.
Je pense que votre investissement minimal doit être d’au moins 2.000 euros. Cette somme ne permet pas une grande diversification mais vous donne la possibilité de commencer à investir sur deux à quatre valeurs. Si vous ne disposez pas d’une telle somme, je vous conseille dans un premier temps d’acheter des OPCVM (Sicav ou FCP) investis en actions. Cette gestion de portefeuille sera beaucoup moins dynamique mais vous permettra d’avoir un avant-goût de la Bourse avant d’avoir les économies suffisantes pour vous lancer.
8) Suivez une formation en ligne
Je me répète peut-être mais la formation est le point le plus important. Si vous pensez pouvoir vous enrichir tout seul grâce à la Bourse, vous vous trompez lourdement !
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Vous en savez désormais plus sur la Bourse de Paris.
Pour mieux connaître Bourse101, n’hésitez pas à écouter nos vidéos de présentation.